Allergie aux Acariens : Symptômes, Traitements et Guide Complet 2025

L'allergie aux acariens touche près de 15% de la population française et représente l'une des principales causes de rhinite allergique persistante. Ces minuscules arthropodes, invisibles à l'œil nu, vivent dans nos matelas, oreillers et tapis, provoquant des réactions allergiques parfois invalidantes. Heureusement, les innovations thérapeutiques 2024-2025 offrent de nouveaux espoirs de traitement.

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Allergie aux acariens : Définition et Vue d'Ensemble
L'allergie aux acariens est une réaction immunitaire excessive de l'organisme face aux protéines contenues dans les déjections et débris corporels de ces arachnides microscopiques. Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les acariens eux-mêmes qui déclenchent l'allergie, mais bien leurs excréments et particules de décomposition [7].
Ces créatures mesurent entre 0,1 et 0,5 millimètre et prolifèrent dans les environnements chauds et humides. Ils se nourrissent principalement de squames humaines - ces petites peaux mortes que nous perdons naturellement chaque jour. Une personne produit environ 1,5 gramme de squames par jour, de quoi nourrir des millions d'acariens [14].
L'allergie se manifeste lorsque le système immunitaire identifie à tort les protéines d'acariens comme des substances dangereuses. Il produit alors des anticorps IgE spécifiques qui déclenchent la libération d'histamine et d'autres médiateurs inflammatoires. Cette cascade inflammatoire provoque les symptômes caractéristiques que vous connaissez peut-être : éternuements, nez qui coule, yeux larmoyants [15].
Bon à savoir : les acariens sont présents toute l'année, contrairement aux pollens saisonniers. C'est pourquoi on parle de rhinite allergique perannuelle ou persistante. Cette particularité explique pourquoi vos symptômes ne connaissent pas de répit selon les saisons.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, l'allergie aux acariens concerne environ 15 à 20% de la population générale, avec des variations régionales significatives. Les régions côtières et les zones urbaines présentent des taux de prévalence plus élevés, atteignant parfois 25% dans certaines métropoles comme Lille ou Brest [6,10].
Chez les enfants, les chiffres sont particulièrement préoccupants. L'étude ISAAC (International Study of Asthma and Allergies in Childhood) révèle que 30% des enfants français de 6-7 ans présentent une sensibilisation aux acariens, et ce pourcentage grimpe à 40% chez les 13-14 ans [11]. Cette progression avec l'âge s'explique par l'exposition cumulative aux allergènes.
D'ailleurs, les données épidémiologiques montrent une augmentation constante depuis 20 ans. Entre 2000 et 2020, la prévalence a progressé de 3% par décennie, principalement due à l'amélioration de l'isolation des logements et aux changements de mode de vie [6]. Paradoxalement, nos maisons plus étanches créent des environnements plus favorables aux acariens.
Au niveau européen, la France se situe dans la moyenne haute. L'Allemagne et les Pays-Bas affichent des taux similaires (18-22%), tandis que les pays méditerranéens comme l'Espagne ou l'Italie présentent des prévalences légèrement inférieures (12-15%) [10]. Cette différence s'explique par les maladies climatiques moins favorables aux acariens dans le sud de l'Europe.
L'impact économique est considérable : le coût annuel de prise en charge des allergies respiratoires, dont 60% sont liées aux acariens, représente plus de 2 milliards d'euros pour l'Assurance Maladie [6]. Ce chiffre inclut les consultations, traitements, arrêts de travail et hospitalisations.
Les Causes et Facteurs de Risque
Plusieurs facteurs favorisent le développement d'une allergie aux acariens. Le terrain génétique joue un rôle majeur : si l'un de vos parents est allergique, vous avez 30% de risques de développer une allergie. Si les deux parents sont concernés, ce risque grimpe à 70% [7].
L'environnement domestique constitue le facteur déclenchant principal. Les acariens prolifèrent quand la température dépasse 20°C et l'humidité relative 50%. Votre chambre à coucher, avec sa literie, représente leur habitat de prédilection. Un matelas peut héberger jusqu'à 2 millions d'acariens ! [14,15]
Certaines habitudes de vie augmentent l'exposition. Mais attention, contrairement aux idées reçues, un logement "trop propre" n'est pas forcément protecteur. En fait, l'utilisation excessive de produits chimiques peut fragiliser les voies respiratoires et favoriser la sensibilisation [7]. L'important à retenir : c'est l'équilibre qui compte.
D'autres facteurs de risque incluent la vie en appartement (versus maison individuelle), la présence de moquettes, l'absence d'aération régulière, et paradoxalement, l'utilisation de certains purificateurs d'air mal entretenus qui peuvent concentrer les allergènes [15].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes de l'allergie aux acariens se manifestent principalement au niveau des voies respiratoires supérieures. Vous pourriez ressentir des éternuements en salves, surtout le matin au réveil ou lors du ménage. Ces éternuements s'accompagnent souvent d'un nez qui coule clair ou bouché de façon alternante [14,15].
Au niveau oculaire, les signes sont tout aussi caractéristiques : yeux rouges, larmoyants, avec des démangeaisons parfois intenses. Certains patients décrivent une sensation de "sable dans les yeux" particulièrement gênante le matin [16]. Ces symptômes peuvent s'aggraver lors du changement de literie ou du passage de l'aspirateur.
Mais l'allergie aux acariens ne se limite pas au nez et aux yeux. Chez 40% des patients, elle peut déclencher ou aggraver un asthme allergique. Vous pourriez alors ressentir une gêne respiratoire, une toux sèche persistante, surtout nocturne, ou des sifflements dans la poitrine [9,13].
Concrètement, ces symptômes présentent certaines particularités qui peuvent vous aider à les identifier. Ils sont souvent plus intenses le matin, s'améliorent à l'extérieur, et persistent toute l'année contrairement aux allergies saisonnières. D'ailleurs, beaucoup de patients remarquent une amélioration lors de séjours en altitude ou en bord de mer, où la concentration en acariens est naturellement plus faible [15,16].
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de l'allergie aux acariens suit une démarche structurée que votre médecin adaptera à votre situation. Tout commence par un interrogatoire détaillé sur vos symptômes, leur chronologie, et les facteurs déclenchants. Votre médecin s'intéressera particulièrement aux circonstances d'apparition : réveil difficile, aggravation lors du ménage, amélioration en vacances [11].
L'examen clinique recherche les signes d'inflammation allergique : aspect de la muqueuse nasale, présence de cernes sous les yeux ("cernes allergiques"), état de la conjonctive. Cet examen permet aussi d'éliminer d'autres causes de rhinite chronique [16].
Les tests cutanés allergologiques constituent l'étape diagnostique de référence. Réalisés par prick-tests, ils consistent à déposer une goutte d'extrait d'acariens sur votre avant-bras, puis à effectuer une micro-piqûre. Une réaction positive se traduit par l'apparition d'une papule en 15-20 minutes [11,12]. Ces tests sont fiables, peu douloureux et donnent des résultats immédiats.
En complément, le dosage des IgE spécifiques dans le sang peut être proposé, notamment si les tests cutanés sont impossibles (traitement antihistaminique en cours, eczéma étendu). Cette analyse sanguine mesure précisément votre niveau de sensibilisation aux différents allergènes d'acariens [12]. Récemment, les techniques de diagnostic moléculaire permettent d'identifier les protéines spécifiques responsables de votre allergie, ouvrant la voie à des traitements plus personnalisés [12].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge de l'allergie aux acariens repose sur trois piliers complémentaires. Le premier consiste à éviter l'exposition aux allergènes par des mesures d'éviction. Bien que difficile à réaliser complètement, cette approche reste fondamentale et peut réduire significativement vos symptômes [14,15].
Les antihistaminiques constituent le traitement de première intention pour contrôler les symptômes. Les molécules de nouvelle génération comme la cétirizine, la loratadine ou la bilastine offrent une efficacité de 24 heures avec peu d'effets secondaires. Ils agissent en bloquant l'action de l'histamine, principal médiateur de la réaction allergique [16].
Pour les symptômes nasaux persistants, les corticoïdes locaux en spray nasal représentent un traitement de choix. La fluticasone, la mométasone ou la béclométasone réduisent efficacement l'inflammation locale. Contrairement aux corticoïdes oraux, leur absorption systémique est minime, limitant les effets secondaires [8,16].
L'immunothérapie allergénique (désensibilisation) constitue le seul traitement capable de modifier l'évolution naturelle de votre allergie. Disponible par voie sublinguale sous forme de comprimés ou gouttes, elle consiste à administrer des doses croissantes d'allergènes d'acariens pour "rééduquer" votre système immunitaire [8,9]. Les études montrent une efficacité maintenue plusieurs années après l'arrêt du traitement.
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024 marque un tournant dans la prise en charge de l'allergie aux acariens avec plusieurs innovations majeures. L'approbation d'Odactra par les autorités européennes élargit considérablement les possibilités thérapeutiques. Ce comprimé sublingual d'immunothérapie standardisé offre une alternative pratique aux injections traditionnelles [4].
Les études récentes publiées dans The Lancet démontrent l'efficacité remarquable des nouvelles formulations d'immunothérapie sublinguale. L'essai clinique SQ house dust mite montre une réduction de 40% des symptômes et de 30% de la consommation médicamenteuse après seulement 12 mois de traitement [5]. Ces résultats dépassent les attentes des traitements conventionnels.
En France, le parcours de soins ANGELE (Allergies complexes : prise eN charge GLobale Et coordonnée) révolutionne la prise en charge. Cette expérimentation de l'Article 51 propose un accompagnement personnalisé des patients allergiques aux acariens, avec un suivi coordonné entre médecin traitant, allergologue et éducateur thérapeutique [2,6,10]. Les premiers résultats montrent une amélioration significative de la qualité de vie et une réduction des coûts de santé.
L'innovation diagnostique n'est pas en reste. Les autotests de dépistage validés en consultation spécialisée permettent désormais une identification rapide des patients allergiques aux acariens [11]. Ces outils facilitent l'orientation précoce vers une prise en charge adaptée, réduisant le délai diagnostique souvent trop long.
Côté recherche, le marché des médicaments contre la rhinite allergique connaît une croissance exceptionnelle, avec des investissements massifs dans de nouvelles molécules ciblant spécifiquement les voies inflammatoires de l'allergie aux acariens [3]. Les thérapies biologiques et les approches de médecine personnalisée ouvrent des perspectives prometteuses pour les formes sévères.
Vivre au Quotidien avec l'Allergie aux Acariens
Adapter votre environnement domestique représente un défi quotidien, mais des solutions pratiques existent. Dans la chambre, privilégiez une literie anti-acariens avec housses intégrales pour matelas, oreillers et couette. Lavez vos draps chaque semaine à 60°C minimum - température nécessaire pour éliminer les acariens [14,15].
L'aménagement de votre logement joue un rôle crucial. Remplacez si possible les moquettes par du parquet ou du carrelage, limitez les rideaux épais au profit de stores, et réduisez le nombre de peluches et coussins. Mais attention, il ne s'agit pas de vivre dans un environnement spartiate ! L'objectif est de trouver un équilibre entre confort et réduction de l'exposition [16].
Le contrôle de l'humidité constitue une mesure fondamentale souvent négligée. Maintenez le taux d'humidité entre 40 et 50% grâce à une ventilation efficace et, si nécessaire, un déshumidificateur. Aérez quotidiennement votre logement, même en hiver, pour renouveler l'air et évacuer l'humidité [15].
Concrètement, certaines activités nécessitent des précautions particulières. Lors du ménage, portez un masque et utilisez un aspirateur équipé d'un filtre HEPA. Évitez les plumeaux qui ne font que disperser les allergènes, et préférez un chiffon humide pour dépoussiérer [14,16]. Ces gestes simples peuvent considérablement améliorer votre qualité de vie.
Les Complications Possibles
L'allergie aux acariens non traitée peut évoluer vers des complications plus sérieuses. La marche allergique représente l'évolution naturelle la plus redoutée : une rhinite allergique simple peut progresser vers un asthme allergique dans 40% des cas [9,13]. Cette évolution est particulièrement fréquente chez l'enfant et l'adolescent.
L'asthme allergique aux acariens présente certaines particularités. Il se manifeste souvent par une toux sèche nocturne, des réveils fréquents, et peut évoluer vers des crises d'asthme nécessitant un traitement de fond. Les études montrent que les patients allergiques aux acariens développent un asthme plus sévère et plus difficile à contrôler [13].
D'autres complications incluent les sinusites chroniques récidivantes, favorisées par l'inflammation persistante des muqueuses nasales. Ces infections peuvent nécessiter des traitements antibiotiques répétés et, dans certains cas, une intervention chirurgicale [16].
Heureusement, ces complications ne sont pas une fatalité. Un traitement précoce et adapté peut prévenir cette évolution défavorable. C'est pourquoi il est crucial de ne pas minimiser vos symptômes et de consulter dès leur apparition [15,16].
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic de l'allergie aux acariens dépend largement de la précocité et de l'adéquation de la prise en charge. Avec un traitement approprié, la grande majorité des patients voient leurs symptômes considérablement améliorés. Les études de suivi à long terme montrent que 80% des patients traités par immunothérapie conservent un bénéfice clinique 5 ans après l'arrêt du traitement [8,9].
Chez l'enfant, le pronostic est particulièrement favorable quand le diagnostic est posé précocement. L'immunothérapie débutée avant l'âge de 12 ans peut prévenir l'évolution vers l'asthme dans 70% des cas, modifiant ainsi l'histoire naturelle de la maladie [9]. C'est un argument fort pour ne pas retarder la consultation spécialisée.
Cependant, certains facteurs peuvent influencer négativement l'évolution. Un terrain atopique familial lourd, la présence d'autres allergies associées, ou un retard diagnostique peuvent compliquer la prise en charge. Mais même dans ces situations, des solutions thérapeutiques existent [8].
L'important à retenir : l'allergie aux acariens n'est pas une fatalité. Avec les traitements actuels et les innovations 2024-2025, vous pouvez retrouver une qualité de vie normale. La clé du succès réside dans une prise en charge globale associant éviction, traitement médicamenteux et, si nécessaire, immunothérapie [6,10].
Peut-on Prévenir l'Allergie aux Acariens ?
La prévention primaire de l'allergie aux acariens reste un défi complexe, mais certaines mesures peuvent réduire le risque de sensibilisation. Chez le nourrisson à risque allergique élevé (parents allergiques), maintenir un environnement peu exposé aux acariens durant les premiers mois de vie pourrait retarder ou prévenir la sensibilisation [7].
Concrètement, cela implique d'aménager la chambre de bébé avec une literie anti-acariens, de maintenir une humidité faible, et d'éviter l'accumulation de peluches et textiles. Mais attention, ces mesures ne doivent pas créer un environnement stérile qui pourrait paradoxalement favoriser le développement d'allergies [15].
Pour les personnes déjà sensibilisées, la prévention secondaire vise à éviter l'aggravation des symptômes et l'évolution vers l'asthme. Les mesures d'éviction environnementale, bien qu'imparfaites, restent bénéfiques. L'immunothérapie précoce représente également une forme de prévention en modifiant l'évolution naturelle de l'allergie [8,9].
D'ailleurs, les nouvelles approches préventives incluent l'éducation thérapeutique précoce et le dépistage systématique dans les familles à risque. Le parcours ANGELE intègre ces concepts de prévention dans une approche globale [6,10].
Recommandations des Autorités de Santé
Les recommandations françaises et européennes convergent sur une approche graduée de la prise en charge. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise un diagnostic allergologique systématique devant toute rhinite persistante, avec réalisation de tests cutanés ou dosage d'IgE spécifiques [12]. Cette démarche permet d'identifier précisément les allergènes responsables et d'adapter le traitement.
Concernant l'immunothérapie allergénique, les autorités recommandent son utilisation chez les patients présentant une rhinite et/ou un asthme allergique aux acariens insuffisamment contrôlés par les traitements symptomatiques. L'efficacité doit être évaluée après 12 mois de traitement, avec une durée totale recommandée de 3 à 5 ans [8,9].
Le parcours de soins coordonné ANGELE, soutenu par le Ministère de la Santé dans le cadre de l'Article 51, illustre la volonté des autorités de moderniser la prise en charge des allergies complexes. Cette expérimentation vise à améliorer la coordination entre professionnels et à réduire l'errance diagnostique [2,6].
Les recommandations insistent également sur l'importance de l'éducation thérapeutique. Chaque patient doit bénéficier d'informations claires sur sa pathologie, les mesures d'éviction, et la bonne utilisation de ses traitements. Cette approche éducative améliore significativement l'observance et les résultats thérapeutiques [10].
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs associations françaises accompagnent les patients allergiques aux acariens. L'Association Française pour la Prévention des Allergies (AFPRAL) propose des ressources éducatives, des conseils pratiques et organise des conférences d'information. Leur site internet regorge de fiches pratiques sur l'aménagement du domicile et la gestion quotidienne de l'allergie.
L'Association Asthme & Allergies offre un accompagnement spécialisé pour les patients présentant un asthme associé à leur allergie aux acariens. Ils proposent des ateliers d'éducation thérapeutique, une ligne d'écoute téléphonique, et des groupes de parole permettant d'échanger avec d'autres patients.
Au niveau local, de nombreuses antennes régionales organisent des rencontres et des formations. Ces associations jouent un rôle crucial dans l'information des patients et le soutien psychologique, particulièrement important lors du diagnostic initial.
Les plateformes numériques se développent également. Des applications mobiles permettent de suivre vos symptômes, de recevoir des alertes sur la qualité de l'air intérieur, et de gérer vos traitements. Ces outils modernes complètent utilement l'accompagnement traditionnel.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos recommandations concrètes pour mieux vivre avec votre allergie aux acariens. Commencez par la chambre à coucher : investissez dans des housses anti-acariens certifiées pour votre matelas, oreiller et couette. Ces housses, tissées très serré, constituent une barrière physique efficace contre les allergènes [14,15].
Pour le lavage, respectez scrupuleusement la température de 60°C minimum. Si certains textiles ne supportent pas cette température, placez-les 24 heures au congélateur avant lavage - le froid tue les acariens. Séchez ensuite au sèche-linge ou au soleil, jamais à l'intérieur sur un étendoir qui augmente l'humidité [15].
Côté ménage, adoptez la règle du "moins mais mieux". Réduisez les objets décoratifs, livres et bibelots qui accumulent la poussière. Privilégiez un aspirateur avec filtre HEPA et videz-le fréquemment. Pour le dépoussiérage, utilisez un chiffon microfibre légèrement humide qui capture mieux les particules [16].
Surveillez l'humidité de votre logement avec un hygromètre. En cas de taux élevé, aérez davantage, utilisez la VMC, et envisagez un déshumidificateur. Attention aux plantes vertes qui peuvent augmenter l'humidité ambiante [14]. Enfin, planifiez vos activités de ménage quand vous pouvez ensuite quitter le logement quelques heures, le temps que les particules retombent.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signaux d'alarme doivent vous inciter à consulter rapidement. Si vos symptômes persistent plus de 10 jours consécutifs, s'aggravent progressivement, ou résistent aux antihistaminiques en vente libre, une consultation s'impose. N'attendez pas que votre qualité de vie soit trop dégradée [16].
La survenue de symptômes respiratoires doit particulièrement vous alerter. Une toux persistante, surtout nocturne, des sifflements dans la poitrine, ou une sensation d'oppression thoracique peuvent signaler l'évolution vers un asthme allergique. Dans ce cas, consultez sans délai votre médecin traitant qui vous orientera si nécessaire vers un pneumologue ou un allergologue [13].
Chez l'enfant, soyez vigilant aux signes suivants : fatigue chronique, difficultés de concentration à l'école, troubles du sommeil, ou infections ORL récidivantes. Ces manifestations peuvent révéler une allergie aux acariens non diagnostiquée impactant son développement [15].
En urgence, contactez le 15 en cas de crise d'asthme sévère avec difficultés respiratoires importantes, impossibilité de parler normalement, ou coloration bleutée des lèvres. Ces signes nécessitent une prise en charge immédiate [13]. Heureusement, ces situations restent exceptionnelles avec une prise en charge adaptée.
Questions Fréquentes
L'allergie aux acariens peut-elle disparaître spontanément ?Malheureusement, l'allergie aux acariens persiste généralement toute la vie. Cependant, l'immunothérapie peut induire une tolérance durable, et les symptômes peuvent s'atténuer avec l'âge chez certaines personnes [8,9].
Les purificateurs d'air sont-ils efficaces ?
Les purificateurs d'air équipés de filtres HEPA peuvent réduire la concentration d'allergènes dans l'air, mais ils ne remplacent pas les mesures d'éviction classiques. Leur efficacité est limitée car les allergènes d'acariens sont principalement présents dans la literie et les textiles [15].
Peut-on avoir des animaux domestiques quand on est allergique aux acariens ?
Oui, l'allergie aux acariens n'empêche pas d'avoir des animaux, sauf si vous développez également une allergie aux poils d'animaux. Cependant, les animaux peuvent transporter des acariens dans leur pelage, il faut donc maintenir une hygiène rigoureuse [14].
L'immunothérapie est-elle remboursée ?
Oui, l'immunothérapie allergénique est prise en charge par l'Assurance Maladie sur prescription médicale. Le taux de remboursement varie selon la forme (sublinguale ou injectable) et peut nécessiter une demande d'entente préalable [8].
Combien de temps faut-il pour voir une amélioration avec l'immunothérapie ?
Les premiers bénéfices apparaissent généralement après 3 à 6 mois de traitement, avec une efficacité maximale atteinte vers 12-18 mois. La durée totale recommandée est de 3 à 5 ans pour obtenir un effet durable [9].
Questions Fréquentes
L'allergie aux acariens peut-elle disparaître spontanément ?
Malheureusement, l'allergie aux acariens persiste généralement toute la vie. Cependant, l'immunothérapie peut induire une tolérance durable, et les symptômes peuvent s'atténuer avec l'âge chez certaines personnes.
Les purificateurs d'air sont-ils efficaces contre les acariens ?
Les purificateurs d'air équipés de filtres HEPA peuvent réduire la concentration d'allergènes dans l'air, mais ils ne remplacent pas les mesures d'éviction classiques. Leur efficacité est limitée car les allergènes d'acariens sont principalement présents dans la literie et les textiles.
Peut-on avoir des animaux domestiques quand on est allergique aux acariens ?
Oui, l'allergie aux acariens n'empêche pas d'avoir des animaux, sauf si vous développez également une allergie aux poils d'animaux. Cependant, les animaux peuvent transporter des acariens dans leur pelage, il faut donc maintenir une hygiène rigoureuse.
L'immunothérapie est-elle remboursée par l'Assurance Maladie ?
Oui, l'immunothérapie allergénique est prise en charge par l'Assurance Maladie sur prescription médicale. Le taux de remboursement varie selon la forme (sublinguale ou injectable) et peut nécessiter une demande d'entente préalable.
Combien de temps faut-il pour voir une amélioration avec l'immunothérapie ?
Les premiers bénéfices apparaissent généralement après 3 à 6 mois de traitement, avec une efficacité maximale atteinte vers 12-18 mois. La durée totale recommandée est de 3 à 5 ans pour obtenir un effet durable.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Les news en 2024 - GPFD. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [2] Article 51 : expérimentations en cours - Ministère de la Santé. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [3] Marché des médicaments contre la rhinite allergique. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [4] Q&A: Odactra approval widens clinicians' ability to treat house dust mite allergy. Innovation thérapeutique 2024-2025.Lien
- [5] Efficacy and safety of SQ house dust mite sublingual immunotherapy. The Lancet. 2024.Lien
- [6] Pressouyre L, Court-Devilliers S. Parcours de soins pour allergiques aux acariens «ANGELE»: présentation du parcours, résultats et enjeux. 2024.Lien
- [7] Bennis A. Allergie aux acariens: de la physiopathologie aux traitements. 2022.Lien
- [8] Demoly P, Gevaert P. Effet d'épargne stéroïdien du comprimé d'immunothérapie sublinguale d'acariens de 300IR chez les patients atteints de rhinite allergique aux acariens. 2024.Lien
- [9] Demoly P, Leroyer C. Impact de l'immunothérapie allergénique par le lyophilisat 12 SQ-HDM chez des patients adultes ayant un asthme allergique aux acariens–CARIOCA. 2022.Lien
- [10] Ammari H, Shahali Y. Parcours de soins coordonnés pour les patients allergiques aux acariens: mise en œuvre de l'expérimentation ANGELE. 2022.Lien
- [11] Stavart C, Blavier N. Validation en consultation spécialisée d'un autotest identifiant les patients allergiques aux acariens de la poussière de maison. 2023.Lien
- [12] Dutau G. Quelles sont les bonnes indications du dosage d'allergènes moléculaires en allergie respiratoire?Lien
- [13] Dallagi A, Kamoun S. S'agit-il d'un asthme professionnel ou d'un asthme aggravé par le travail? Cas d'un asthme allergique chez un cordonnier en milieu militaire. 2024.Lien
- [14] Allergie aux acariens, symptômes et traitements - Qare.Lien
- [15] Allergie aux acariens de la poussière de maison - Ma Vie d'Allergik.Lien
- [16] Allergie aux acariens : symptômes et traitements - Santé sur le Net.Lien
Publications scientifiques
- Parcours de soins pour allergiques aux acariens «ANGELE»: présentation du parcours, résultats et enjeux (2024)
- [PDF][PDF] Allergie aux acariens: de la physiopathologie aux traitements (2022)[PDF]
- Effet d'épargne stéroïdien du comprimé d'immunothérapie sublinguale d'acariens de 300IR chez les patients atteints de rhinite allergique aux acariens (2024)
- Impact de l'immunothérapie allergénique par le lyophilisat 12 SQ-HDM chez des patients adultes ayant un asthme allergique aux acariens–CARIOCA: étude non … (2022)
- Parcours de soins coordonnés pour les patients allergiques aux acariens: mise en œuvre de l'expérimentation ANGELE (Allergies complexes: prise eN charge … (2022)
Ressources web
- Allergie aux acariens, symptômes et traitements - Qare (qare.fr)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.