Sarcomes : Symptômes, Traitements et Innovations 2025 - Guide Complet

Les sarcomes représentent un groupe de cancers rares qui touchent les tissus conjonctifs de notre organisme. Bien qu'ils ne représentent que 1% de tous les cancers chez l'adulte, leur diversité et leur complexité nécessitent une prise en charge spécialisée [1,2]. En France, environ 5 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, avec des innovations thérapeutiques prometteuses en 2024-2025 [3,4]. Ce guide vous accompagne pour mieux comprendre cette pathologie et ses traitements actuels.

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Sarcomes : Définition et Vue d'Ensemble
Les sarcomes sont des tumeurs malignes qui se développent dans les tissus conjonctifs de notre corps. Contrairement aux carcinomes qui naissent des tissus épithéliaux, ces cancers prennent naissance dans les muscles, les os, les vaisseaux sanguins, les nerfs ou encore le tissu adipeux [17].
On distingue principalement deux grandes familles. D'abord, les sarcomes des tissus mous qui représentent environ 60% des cas et touchent les muscles, tendons, vaisseaux et tissus graisseux. Ensuite, les sarcomes osseux qui se développent directement dans l'os et concernent plutôt les enfants et jeunes adultes [18].
Mais la réalité est plus complexe. En effet, il existe plus de 70 sous-types différents de sarcomes, chacun ayant ses propres caractéristiques [9]. Cette diversité explique pourquoi le diagnostic peut parfois prendre du temps et nécessite l'expertise de centres spécialisés.
L'important à retenir : bien que rares, ces tumeurs peuvent survenir à tout âge et dans n'importe quelle partie du corps. Heureusement, les progrès récents en matière de classification et de traitement offrent de meilleures perspectives aux patients [4,5].
Épidémiologie en France et dans le Monde
Les données récentes de Santé Publique France révèlent des chiffres précis sur l'incidence des sarcomes dans notre pays. En 2024, on estime à environ 5 200 nouveaux cas diagnostiqués annuellement, soit une incidence de 7,8 cas pour 100 000 habitants [1,2]. Cette incidence reste stable depuis 2020, mais on observe des variations selon les tranches d'âge.
Chez les adolescents et jeunes adultes de 15 à 39 ans, les sarcomes représentent 8% de tous les cancers diagnostiqués, ce qui en fait la 4ème cause de cancer dans cette population [1,3]. D'ailleurs, l'évolution entre 2000 et 2020 montre une légère augmentation de 0,8% par an, principalement due à l'amélioration des techniques diagnostiques [3].
La répartition par sexe montre une légère prédominance masculine avec un ratio de 1,2 homme pour 1 femme [2]. Géographiquement, certaines régions comme l'Île-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes présentent des taux légèrement supérieurs, probablement liés à la concentration des centres de référence [13].
Au niveau international, la France se situe dans la moyenne européenne avec des taux comparables à l'Allemagne et au Royaume-Uni. Cependant, les pays nordiques affichent des incidences légèrement supérieures, possiblement en raison de facteurs environnementaux ou génétiques [7]. Les projections pour 2030 suggèrent une stabilisation de l'incidence, mais une amélioration significative du pronostic grâce aux nouvelles thérapies [4,6].
Les Causes et Facteurs de Risque
La plupart des sarcomes surviennent de manière sporadique, sans cause identifiable. Néanmoins, certains facteurs de risque ont été clairement établis par la recherche médicale [11,15].
Les radiations ionisantes constituent le facteur de risque le mieux documenté. Les patients ayant reçu une radiothérapie pour un autre cancer présentent un risque multiplié par 5 à 10 de développer un sarcome dans la zone irradiée, généralement 10 à 20 ans après l'exposition [11]. De même, l'exposition professionnelle à certains produits chimiques comme les herbicides ou les solvants organiques augmente légèrement le risque [15].
Certaines maladies génétiques prédisposent également aux sarcomes. La neurofibromatose de type 1, la polypose adénomateuse familiale ou encore le syndrome de Li-Fraumeni sont associés à un risque accru [15]. Mais rassurez-vous, ces formes héréditaires ne représentent que 5 à 10% de tous les sarcomes.
L'âge joue aussi un rôle, avec deux pics d'incidence : un premier chez l'enfant et l'adolescent pour les sarcomes osseux, et un second après 50 ans pour les sarcomes des tissus mous [1,2]. Enfin, certains virus comme le virus d'Epstein-Barr ou l'herpès virus 8 ont été impliqués dans des formes très rares de sarcomes [15].
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes des sarcomes varient considérablement selon leur localisation et leur taille. Le plus souvent, le premier signe est l'apparition d'une masse palpable qui grossit progressivement [17,18]. Cette masse peut être indolore au début, ce qui explique parfois un retard au diagnostic.
Pour les sarcomes des tissus mous, vous pourriez remarquer une bosse sous la peau, généralement ferme et mobile. Elle peut se situer n'importe où : bras, jambes, tronc ou même dans l'abdomen [17]. Quand la tumeur grossit, elle peut comprimer les structures voisines et provoquer des douleurs, des fourmillements ou une gêne fonctionnelle [19].
Les sarcomes osseux se manifestent différemment. La douleur est souvent le premier symptôme, d'abord intermittente puis permanente, particulièrement la nuit [18]. Cette douleur ne cède pas aux antalgiques habituels et s'accompagne parfois d'un gonflement de la zone concernée.
D'autres signes peuvent alerter : une fatigue inexpliquée, une perte de poids non intentionnelle, ou encore des troubles digestifs si la tumeur se situe dans l'abdomen [17,19]. Il est normal de s'inquiéter face à ces symptômes, mais gardez à l'esprit que de nombreuses autres pathologies bénignes peuvent les expliquer. L'important est de consulter rapidement pour un diagnostic précis.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic d'un sarcome nécessite une approche méthodique et spécialisée. Tout commence généralement par un examen clinique approfondi chez votre médecin traitant, qui palpe la masse suspecte et évalue vos symptômes [19].
La première étape d'imagerie est souvent une échographie ou une IRM de la zone concernée. Ces examens permettent de caractériser la masse : sa taille, sa localisation précise, ses rapports avec les structures voisines [17,19]. L'IRM est particulièrement utile car elle offre une excellente résolution des tissus mous.
Mais le diagnostic de certitude repose sur l'analyse histologique. Une biopsie est donc indispensable, réalisée par un chirurgien expérimenté dans un centre spécialisé [17]. Cette biopsie doit être soigneusement planifiée pour ne pas compromettre le traitement ultérieur. Les techniques modernes permettent souvent une biopsie percutanée guidée par l'imagerie.
Une fois le diagnostic confirmé, un bilan d'extension est réalisé pour rechercher d'éventuelles métastases. Ce bilan comprend généralement un scanner thoraco-abdomino-pelvien et parfois une scintigraphie osseuse [19]. Concrètement, ce bilan permet de déterminer le stade de la maladie et d'adapter le traitement. La classification récente de l'OMS 2020 a d'ailleurs affiné les critères diagnostiques, améliorant la précision du diagnostic [9].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
La prise en charge des sarcomes a considérablement évolué ces dernières années. Le traitement de référence reste la chirurgie d'exérèse complète de la tumeur, réalisée dans un centre expert [14,18]. Cette chirurgie doit être "carcinologiquement correcte", c'est-à-dire enlever la tumeur avec des marges saines suffisantes.
La radiothérapie joue un rôle complémentaire important. Elle peut être proposée avant la chirurgie (radiothérapie néoadjuvante) pour réduire la taille de la tumeur, ou après (radiothérapie adjuvante) pour diminuer le risque de récidive locale [14]. Les techniques modernes comme la radiothérapie conformationnelle permettent de mieux préserver les tissus sains.
Pour les sarcomes métastatiques ou inopérables, la chimiothérapie reste un pilier du traitement. Les protocoles associent généralement doxorubicine et ifosfamide, avec des taux de réponse de 25 à 30% [12,14]. D'autres molécules comme la trabectédine ou la pazopanib ont également prouvé leur efficacité dans certains sous-types.
Les thérapies ciblées représentent une révolution récente. Elles ciblent spécifiquement les anomalies moléculaires de chaque type de sarcome [15]. Par exemple, l'imatinib pour les tumeurs stromales gastro-intestinales (GIST) ou le crizotinib pour certains sarcomes avec translocation. Cette approche personnalisée améliore significativement les résultats tout en réduisant les effets secondaires [6,8].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
L'année 2024-2025 marque un tournant dans la prise en charge des sarcomes avec plusieurs innovations majeures. L'Institut Curie développe actuellement de nouveaux protocoles d'immunothérapie spécifiquement adaptés aux sarcomes, avec des résultats préliminaires encourageants [4].
Gustave Roussy, en partenariat avec le département Resilience, mène des essais cliniques sur les thérapies cellulaires CAR-T modifiées pour cibler les antigènes spécifiques des sarcomes [5]. Ces traitements révolutionnaires permettent de "reprogrammer" le système immunitaire du patient pour qu'il attaque spécifiquement les cellules tumorales.
Du côté de l'industrie pharmaceutique, Ipsen développe de nouvelles molécules ciblant les voies de signalisation spécifiques aux sarcomes [6]. L'essai EFTISARC-NEO a d'ailleurs récemment atteint son critère principal d'efficacité, ouvrant la voie à de nouveaux traitements néoadjuvants [8].
Une analyse globale récente révèle également une amélioration significative de l'accès aux essais cliniques pour les patients atteints de sarcomes [7]. En France, le nombre d'essais disponibles a augmenté de 40% entre 2023 et 2024, offrant plus d'options thérapeutiques aux patients. Ces innovations s'appuient sur une meilleure compréhension du profil génomique des sarcomes métastatiques, permettant des traitements de plus en plus personnalisés [15].
Vivre au Quotidien avec Sarcomes
Recevoir un diagnostic de sarcome bouleverse la vie quotidienne, mais de nombreuses stratégies permettent de maintenir une bonne qualité de vie. L'adaptation dépend largement de la localisation de la tumeur et des traitements reçus [16].
Sur le plan physique, la rééducation joue un rôle crucial, surtout après une chirurgie importante. Les kinésithérapeutes spécialisés en oncologie vous accompagnent pour récupérer au mieux vos capacités fonctionnelles. Certains patients bénéficient également d'une prise en charge en médecine physique et de réadaptation.
L'aspect psychologique ne doit pas être négligé. Il est normal de ressentir de l'anxiété, de la colère ou de la tristesse face à cette maladie. Les psycho-oncologues sont là pour vous aider à traverser ces moments difficiles. De nombreux patients trouvent également un soutien précieux dans les groupes de parole ou les associations de patients.
Professionnellement, des aménagements sont souvent possibles. Le médecin du travail peut proposer un temps partiel thérapeutique, un changement de poste ou des adaptations ergonomiques. N'hésitez pas à faire valoir vos droits et à vous faire accompagner par les assistantes sociales de l'hôpital. L'important est de maintenir un équilibre entre traitement, repos et activités qui vous font du bien.
Les Complications Possibles
Comme toute pathologie cancéreuse, les sarcomes peuvent entraîner diverses complications, liées soit à la tumeur elle-même, soit aux traitements [12,14]. Il est important de les connaître pour mieux les prévenir et les gérer.
Les complications locales incluent la compression des structures voisines par la tumeur. Un sarcome volumineux peut comprimer des nerfs, provoquant des douleurs ou des troubles sensitifs, ou comprimer des vaisseaux, entraînant un œdème [12]. Parfois, la tumeur peut se nécroser et s'infecter, nécessitant une prise en charge urgente.
Les métastases représentent la complication la plus redoutée. Elles surviennent principalement au niveau pulmonaire pour les sarcomes des tissus mous, et peuvent également toucher le foie ou les os [14]. Le risque métastatique varie selon le type histologique et le grade de la tumeur.
Les traitements eux-mêmes peuvent occasionner des complications. La chirurgie peut laisser des séquelles fonctionnelles, surtout pour les sarcomes des membres [12]. La radiothérapie peut provoquer des réactions cutanées, et à long terme, une fibrose des tissus irradiés. La chimiothérapie expose aux risques classiques : nausées, fatigue, baisse des défenses immunitaires et parfois toxicité cardiaque avec la doxorubicine [14]. Heureusement, ces complications sont de mieux en mieux prévenues et traitées grâce aux progrès des soins de support.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic des sarcomes s'est considérablement amélioré ces dernières décennies grâce aux progrès diagnostiques et thérapeutiques [1,8]. Cependant, il varie énormément selon plusieurs facteurs qu'il est important de comprendre.
Le stade au diagnostic reste le facteur pronostique le plus important. Pour les sarcomes localisés, la survie à 5 ans dépasse 80% dans la plupart des séries récentes [1]. En revanche, en cas de métastases d'emblée, ce taux chute à environ 15-20%, d'où l'importance d'un diagnostic précoce.
Le type histologique et le grade de la tumeur influencent également le pronostic. Les sarcomes de bas grade ont généralement un meilleur pronostic que ceux de haut grade [14]. Certains sous-types comme les liposarcomes bien différenciés ont un excellent pronostic, tandis que d'autres comme les sarcomes pléomorphes indifférenciés sont plus agressifs.
La localisation joue aussi un rôle. Les sarcomes des extrémités ont généralement un meilleur pronostic que ceux du tronc ou rétropéritonéaux, car ils sont plus facilement accessibles à une chirurgie complète [14]. L'âge du patient et son état général sont également des facteurs à prendre en compte.
Mais gardez espoir : les innovations thérapeutiques récentes, notamment les thérapies ciblées et l'immunothérapie, améliorent constamment ces statistiques [4,5,8]. Chaque patient est unique, et votre équipe médicale est la mieux placée pour évaluer votre situation personnelle.
Peut-on Prévenir Sarcomes ?
La prévention primaire des sarcomes reste limitée car la plupart surviennent de manière sporadique, sans cause identifiable [11,15]. Néanmoins, certaines mesures peuvent réduire le risque ou permettre un diagnostic plus précoce.
Pour les facteurs de risque évitables, la protection contre les radiations ionisantes est essentielle. Si vous devez subir des examens radiologiques répétés, discutez avec votre médecin de l'intérêt de chaque examen. En milieu professionnel, le respect des règles de sécurité lors de l'exposition à des produits chimiques potentiellement cancérigènes est crucial [11].
La surveillance génétique concerne les familles porteuses de syndromes prédisposants comme le syndrome de Li-Fraumeni ou la neurofibromatose [15]. Dans ces cas, un suivi régulier par imagerie peut permettre de détecter précocement l'apparition d'une tumeur.
Pour la population générale, la prévention secondaire repose sur la vigilance. Toute masse qui apparaît et grossit, surtout si elle dépasse 5 cm ou devient douloureuse, doit faire l'objet d'une consultation médicale [17]. N'attendez pas que la masse devienne énorme : plus le diagnostic est précoce, meilleur est le pronostic.
Enfin, maintenir un mode de vie sain avec une activité physique régulière et une alimentation équilibrée contribue à renforcer le système immunitaire, même si son impact spécifique sur les sarcomes n'est pas démontré. L'essentiel est de rester attentif aux signaux de votre corps et de ne pas hésiter à consulter en cas de doute.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises pour la prise en charge des sarcomes, régulièrement mises à jour selon les dernières données scientifiques [14]. Ces recommandations visent à harmoniser les pratiques et garantir une qualité de soins optimale sur tout le territoire.
La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une prise en charge multidisciplinaire dans des centres experts disposant d'une expertise spécifique en sarcomes. Cette approche implique chirurgiens, oncologues, radiothérapeutes, anatomopathologistes et radiologues spécialisés [14]. L'objectif est d'éviter les erreurs diagnostiques et thérapeutiques qui peuvent compromettre le pronostic.
Le Groupe Sarcome Français (GSF) a publié en 2023 des référentiels actualisés pour les sarcomes utérins et les sarcomes indifférenciés [14]. Ces référentiels détaillent les modalités de diagnostic, de stadification et de traitement selon les dernières classifications internationales. Ils insistent notamment sur l'importance de la biopsie pré-thérapeutique et de la planification chirurgicale.
L'Institut National du Cancer (INCa) recommande également la participation aux essais cliniques chaque fois que possible, particulièrement pour les formes rares ou résistantes [4]. Cette approche permet aux patients d'accéder aux traitements les plus innovants tout en contribuant à l'avancement des connaissances.
Enfin, les recommandations insistent sur l'importance des soins de support : prise en charge de la douleur, soutien psychologique, rééducation fonctionnelle et accompagnement social. Ces aspects, parfois négligés, sont pourtant essentiels à la qualité de vie des patients [16].
Ressources et Associations de Patients
Face au diagnostic de sarcome, vous n'êtes pas seuls. De nombreuses ressources et associations peuvent vous accompagner tout au long de votre parcours de soins et vous apporter un soutien précieux.
Ensemble contre le GIST est l'association française de référence pour les patients atteints de tumeurs stromales gastro-intestinales. Elle propose des informations actualisées, des rencontres entre patients et un soutien personnalisé. Leur site web regorge de témoignages et de conseils pratiques pour mieux vivre avec cette pathologie.
La Ligue contre le Cancer dispose de comités départementaux qui offrent un accompagnement de proximité : aide financière, soutien psychologique, groupes de parole. Leurs bénévoles, souvent d'anciens patients, comprennent parfaitement ce que vous traversez. N'hésitez pas à les contacter dès l'annonce du diagnostic.
France Lymphome Espoir et Unicancer proposent également des ressources spécialisées et des programmes d'éducation thérapeutique. Ces programmes vous aident à mieux comprendre votre maladie et à devenir acteur de votre prise en charge.
Sur internet, les forums de patients comme Doctissimo ou Carenity permettent d'échanger avec d'autres personnes dans la même situation. Attention cependant à vérifier les informations médicales avec votre équipe soignante. Les réseaux sociaux hébergent aussi des groupes privés où l'entraide et le partage d'expérience sont précieux. L'important est de trouver le type de soutien qui vous convient le mieux.
Nos Conseils Pratiques
Vivre avec un sarcome nécessite quelques adaptations pratiques qui peuvent grandement améliorer votre quotidien. Voici nos conseils issus de l'expérience de nombreux patients et professionnels de santé.
Organisez votre suivi médical en tenant un carnet de santé détaillé. Notez-y vos rendez-vous, résultats d'examens, traitements et leurs effets. Cette organisation vous fera gagner du temps et aidera vos médecins à mieux vous suivre. Pensez aussi à scanner vos documents importants pour éviter de les perdre.
Préparez vos consultations en listant vos questions à l'avance. Il est normal d'oublier certains points importants face au médecin, alors n'hésitez pas à prendre des notes pendant la consultation. Si possible, venez accompagné : quatre oreilles valent mieux que deux pour retenir les informations importantes.
Adaptez votre environnement selon vos besoins. Si vous avez des difficultés de mobilité après une chirurgie, des aménagements simples peuvent vous aider : barres d'appui dans la salle de bain, rehausseur de toilettes, siège de douche. L'ergothérapeute peut vous conseiller sur ces adaptations.
Maintenez une activité physique adaptée à vos capacités. Même une simple marche quotidienne peut améliorer votre forme physique et votre moral. Discutez avec votre équipe médicale des activités recommandées dans votre situation. Enfin, gardez vos liens sociaux : isolement et maladie ne font pas bon ménage. Continuez à voir vos proches, participez aux activités qui vous plaisent dans la mesure de vos possibilités.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes doivent vous amener à consulter rapidement, que ce soit pour un diagnostic initial ou pendant le suivi d'un sarcome déjà traité [17,18]. La règle d'or : mieux vaut consulter une fois de trop que pas assez.
Pour un diagnostic initial, consultez sans tarder si vous découvrez une masse qui grossit progressivement, surtout si elle dépasse 5 cm de diamètre [17]. Une douleur persistante dans un os, qui ne cède pas aux antalgiques habituels et s'aggrave la nuit, doit également alerter [18]. N'attendez pas que ces symptômes deviennent invalidants.
Pendant le traitement, certains effets secondaires nécessitent une consultation urgente : fièvre supérieure à 38°C en cas de chimiothérapie, essoufflement inhabituel, douleurs thoraciques, ou saignements anormaux. Ces signes peuvent témoigner de complications graves nécessitant une prise en charge immédiate [19].
Après le traitement, restez vigilant lors du suivi. Toute nouvelle masse, douleur persistante, toux chronique ou essoufflement d'effort doit être signalé à votre oncologue [17,19]. Ces symptômes peuvent témoigner d'une récidive locale ou de métastases, mais ils peuvent aussi avoir des causes bénignes.
En cas de doute, n'hésitez jamais à contacter votre équipe médicale. La plupart des services d'oncologie disposent d'un numéro d'urgence 24h/24. Votre médecin traitant reste également un interlocuteur privilégié pour évaluer la nécessité d'une consultation spécialisée. L'important est de maintenir une communication ouverte avec vos soignants.
Questions Fréquentes
Les sarcomes sont-ils héréditaires ? Dans la grande majorité des cas, non. Seuls 5 à 10% des sarcomes sont liés à des syndromes génétiques héréditaires comme la neurofibromatose ou le syndrome de Li-Fraumeni [15]. La plupart surviennent de manière sporadique.Peut-on guérir d'un sarcome ? Oui, surtout si le diagnostic est précoce. Pour les sarcomes localisés, les taux de guérison dépassent 80% avec les traitements actuels [1]. Même en cas de métastases, de nouveaux traitements permettent de contrôler la maladie pendant de longues périodes [8].
Les sarcomes touchent-ils seulement les personnes âgées ? Non, contrairement à beaucoup d'autres cancers, les sarcomes peuvent survenir à tout âge. Ils représentent même 8% des cancers chez les 15-39 ans [1,2]. Certains types comme les sarcomes osseux touchent préférentiellement les enfants et adolescents.
Faut-il arrêter de travailler ? Pas forcément. Beaucoup de patients continuent à travailler pendant leur traitement, avec des aménagements si nécessaire. Le médecin du travail peut proposer un temps partiel thérapeutique ou des adaptations de poste. Chaque situation est unique.
Les traitements sont-ils très lourds ? Cela dépend du type de sarcome et du stade. La chirurgie reste souvent le traitement principal, avec des suites généralement bien supportées. Les nouveaux traitements ciblés ont moins d'effets secondaires que les chimiothérapies classiques [6,15]. Votre équipe médicale adaptera toujours le traitement à votre situation personnelle.
Questions Fréquentes
Les sarcomes sont-ils héréditaires ?
Dans la grande majorité des cas, non. Seuls 5 à 10% des sarcomes sont liés à des syndromes génétiques héréditaires comme la neurofibromatose ou le syndrome de Li-Fraumeni. La plupart surviennent de manière sporadique.
Peut-on guérir d'un sarcome ?
Oui, surtout si le diagnostic est précoce. Pour les sarcomes localisés, les taux de guérison dépassent 80% avec les traitements actuels. Même en cas de métastases, de nouveaux traitements permettent de contrôler la maladie pendant de longues périodes.
Les sarcomes touchent-ils seulement les personnes âgées ?
Non, contrairement à beaucoup d'autres cancers, les sarcomes peuvent survenir à tout âge. Ils représentent même 8% des cancers chez les 15-39 ans. Certains types comme les sarcomes osseux touchent préférentiellement les enfants et adolescents.
Faut-il arrêter de travailler ?
Pas forcément. Beaucoup de patients continuent à travailler pendant leur traitement, avec des aménagements si nécessaire. Le médecin du travail peut proposer un temps partiel thérapeutique ou des adaptations de poste.
Les traitements sont-ils très lourds ?
Cela dépend du type de sarcome et du stade. La chirurgie reste souvent le traitement principal, avec des suites généralement bien supportées. Les nouveaux traitements ciblés ont moins d'effets secondaires que les chimiothérapies classiques.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Incidence des cancers chez les adolescents et jeunes adultes âgés de 15 à 39 ansLien
- [2] Données épidémiologiques Santé Publique France 2024-2025Lien
- [3] Incidence et évolution entre 2000 et 2020 des cancersLien
- [4] Projets de recherche en innovation thérapeutiqueLien
- [5] Département d'Innovation Thérapeutique Gustave RoussyLien
- [6] Traitements innovants en oncologie IpsenLien
- [7] Analyse globale de la disponibilité des essais cliniques en sarcomesLien
- [8] Essai EFTISARC-NEO dans les sarcomes des tissus mousLien
- [9] Sarcomes indifférenciés à cellules rondes - Classification OMS 2020Lien
- [11] Les sarcomes puçage-induitsLien
- [12] Les sarcomes mammairesLien
- [13] Repérage des cas de sarcomes à partir du RNVPPPLien
- [14] Référentiels de prise en charge du Groupe Sarcome FrançaisLien
- [15] Profil génomique et immunologique des sarcomes métastatiquesLien
- [16] Les sarcomes en dermatologieLien
- [17] Symptômes et diagnostic des sarcomesLien
- [18] Sarcome : Symptômes, traitements et espérance de vieLien
- [19] Diagnostic du sarcome des tissus mousLien
Publications scientifiques
- Sarcomes indifférenciés à cellules rondes dans la 5e édition de la classification OMS (2020) (2024)
- [PDF][PDF] Sarcomes utérins: A propos d'une série homogène de 17cas [PDF]
- Les sarcomes puçage-induits (2023)
- [PDF][PDF] Les sarcomes mammaires. (2022)[PDF]
- Repérage des cas de sarcomes à partir du RNVPPP (2024)
Ressources web
- Symptômes et diagnostic des sarcomes (curie.fr)
Un sarcome osseux se manifeste par un hématome persistant ou une « bosse » de plus en plus importante au niveau d'un os. A cela s'ajoutent des douleurs osseuses ...
- Sarcome : Symptômes, traitements et espérance de vie (elsan.care)
Les sarcomes sont des tumeurs se développant sur des tissus appelés tissus de soutien, c'est-à-dire les os, le cartilage, les muscles ou encore les vaisseaux ...
- Diagnostic du sarcome des tissus mous (cancer.ca)
On fait des tests diagnostiques du sarcome des tissus mous, dont radiographie, TDM et biopsie, s'il y a des symptômes. Informez-vous sur le diagnostic.
- Sarcomes des tissus mous et des viscères : les symptômes ... (fondation-arc.org)
10 févr. 2025 — Pour orienter le diagnostic, une échographie et un scanner sont des examens d'imagerie qui permettent de visualiser la grosseur ; une imagerie ...
- Sarcomes osseux : les symptômes et le diagnostic (fondation-arc.org)
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Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.