Fistule Buccosinusienne : Symptômes, Traitements et Innovations 2025

Une fistule buccosinusienne est une communication anormale entre la cavité buccale et le sinus maxillaire. Cette pathologie, souvent consécutive à une extraction dentaire, touche environ 0,5% des patients après avulsion des molaires supérieures [1,2]. Bien que bénigne, elle nécessite une prise en charge spécialisée pour éviter les complications infectieuses et restaurer l'intégrité anatomique.

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Fistule buccosinusienne : Définition et Vue d'Ensemble
La fistule buccosinusienne, également appelée communication oro-antrale, représente une ouverture pathologique entre la bouche et le sinus maxillaire [4,5]. Cette brèche dans l'os alvéolaire crée un passage direct entre deux cavités normalement séparées.
Concrètement, imaginez une petite fenêtre qui s'ouvre entre votre bouche et la cavité située au-dessus de vos dents supérieures. Cette ouverture, généralement de quelques millimètres, peut permettre le passage de liquides, d'air ou même d'aliments du côté buccal vers le sinus [6].
La pathologie se développe le plus souvent après une extraction dentaire des prémolaires ou molaires supérieures, dont les racines sont anatomiquement proches du plancher sinusien. Mais elle peut aussi résulter d'un traumatisme, d'une infection ou d'une intervention chirurgicale [7,8].
L'important à retenir : cette communication anormale ne se referme pas spontanément et nécessite toujours un traitement spécialisé pour éviter les complications.
Épidémiologie en France et dans le Monde
En France, les communications buccosinusiennes représentent une complication relativement rare mais significative en chirurgie orale. L'incidence varie entre 0,31% et 4,7% selon les études, avec une moyenne de 0,5% pour l'ensemble des extractions dentaires [1,4].
Les données épidémiologiques françaises montrent une prédominance masculine (ratio 1,3:1) et un pic d'incidence entre 40 et 60 ans [6,7]. Cette répartition s'explique par la fréquence plus élevée des extractions complexes chez les hommes de cette tranche d'âge.
Au niveau européen, les chiffres restent comparables : l'Allemagne rapporte 0,4% d'incidence, l'Italie 0,6%, tandis que les pays nordiques affichent des taux légèrement inférieurs (0,2-0,3%) [4,5]. Ces variations s'expliquent par les différences de pratiques chirurgicales et de prévention.
Concernant la localisation anatomique, 85% des fistules touchent la région des premières et deuxièmes molaires maxillaires, zones où l'épaisseur osseuse séparant les racines du sinus est minimale [8]. Les prémolaires ne représentent que 15% des cas.
L'évolution temporelle sur les dix dernières années montre une légère diminution de l'incidence, passant de 0,7% en 2014 à 0,5% en 2024, grâce aux progrès des techniques chirurgicales et de l'imagerie préopératoire [1,2].
Les Causes et Facteurs de Risque
La principale cause de fistule buccosinusienne reste l'extraction dentaire traumatique, responsable de 90% des cas [6,7]. Lors de l'avulsion d'une molaire supérieure, la proximité anatomique entre les racines et le plancher sinusien peut entraîner une perforation accidentelle.
Plusieurs facteurs anatomiques prédisposent à cette complication. D'abord, l'épaisseur de l'os alvéolaire : quand elle est inférieure à 2 millimètres, le risque augmente considérablement [8]. Ensuite, la pneumatisation sinusienne excessive, fréquente après 50 ans, rapproche dangereusement le sinus des apex dentaires.
Les facteurs de risque incluent également les infections périapicales chroniques, qui fragilisent l'os alvéolaire, et les kystes radiculaires volumineux [4,5]. Ces pathologies créent des zones de faiblesse osseuse particulièrement vulnérables lors des manœuvres chirurgicales.
D'autres causes, moins fréquentes mais importantes, comprennent les traumatismes faciaux, les tumeurs maxillaires et les complications d'implantologie. Les sinus lifts mal conduits peuvent également créer des communications iatrogènes [1,2].
Bon à savoir : certaines variations anatomiques, comme les racines dentaires particulièrement longues ou les sinus très développés, constituent des facteurs prédisposants identifiables sur l'imagerie préopératoire.
Comment Reconnaître les Symptômes ?
Les symptômes d'une fistule buccosinusienne peuvent être immédiats ou retardés, selon la taille de la communication et la présence d'infection [6,7]. Le signe le plus caractéristique reste le passage d'air ou de liquide entre la bouche et le nez lors des mouvements de déglutition ou de rinçage.
Immédiatement après l'extraction, vous pourriez remarquer un saignement nasal du côté opéré, particulièrement évocateur quand il survient lors du crachage ou du rinçage buccal. Ce symptôme, présent dans 60% des cas, doit alerter immédiatement [4,5].
La rhinolalie (modification de la voix) constitue un autre signe précoce. Votre voix peut sembler "nasonnée" ou différente, car l'air s'échappe par la communication lors de la phonation. Ce symptôme, souvent négligé, touche pourtant 40% des patients [8].
En cas d'évolution vers l'infection, les symptômes s'aggravent : douleurs pulsatiles, écoulement purulent nasal, mauvaise haleine persistante et sensation de goût métallique. La sinusite maxillaire secondaire développe alors ses propres manifestations : congestion nasale, céphalées et parfois fièvre [1,2].
L'important à retenir : tout symptôme inhabituel après une extraction dentaire supérieure justifie une consultation rapide. Plus la prise en charge est précoce, plus les chances de guérison simple sont élevées.
Le Parcours Diagnostic Étape par Étape
Le diagnostic de fistule buccosinusienne repose sur un examen clinique minutieux complété par l'imagerie médicale [4,5]. Votre chirurgien-dentiste ou stomatologue commencera par un interrogatoire détaillé sur les circonstances d'apparition et les symptômes ressentis.
L'examen clinique comprend plusieurs manœuvres spécifiques. Le test de Valsalva consiste à vous demander de souffler doucement en vous pinçant le nez : l'apparition de bulles dans l'alvéole confirme la communication. Ce test, simple mais efficace, reste positif dans 85% des cas avérés [6,7].
L'inspection directe de l'alvéole permet souvent de visualiser l'ouverture, particulièrement si elle dépasse 3 millimètres de diamètre. Votre praticien utilisera une sonde mousse pour évaluer la profondeur sans risquer d'agrandir la perforation [8].
L'imagerie joue un rôle crucial dans l'évaluation. Le scanner cone-beam (CBCT) représente l'examen de référence, permettant une analyse tridimensionnelle précise de la communication et de l'état sinusien [1,2]. Cette technique, de plus en plus accessible, guide efficacement la stratégie thérapeutique.
Dans certains cas complexes, l'endoscopie sinusienne peut compléter le bilan. Cet examen, réalisé par un ORL, permet d'évaluer l'état de la muqueuse sinusienne et de détecter d'éventuelles complications [4,5].
Les Traitements Disponibles Aujourd'hui
Le traitement d'une fistule buccosinusienne dépend essentiellement de sa taille, de son ancienneté et de la présence d'infection [6,7]. Les communications de moins de 2 millimètres peuvent parfois cicatriser spontanément avec un traitement conservateur, mais cette approche reste exceptionnelle.
Pour les petites fistules récentes (< 3mm), la suture simple après avivage des berges constitue souvent le premier choix thérapeutique. Cette technique, réalisée sous anesthésie locale, offre un taux de succès de 60% quand elle est pratiquée dans les 48 heures [4,5].
Les communications plus importantes nécessitent des techniques chirurgicales plus sophistiquées. Le lambeau de la boule de Bichat représente une innovation majeure : ce tissu adipeux, facilement accessible, permet de combler efficacement les défects de taille moyenne [8]. Cette technique affiche des taux de succès supérieurs à 90% selon les études récentes.
Pour les cas complexes, les lambeaux pédiculés (lambeau palatin, lambeau vestibulaire) offrent une couverture tissulaire robuste. Ces techniques, plus invasives, sont réservées aux fistules larges ou aux échecs de première intention [1,2].
Le traitement médical accompagne toujours la chirurgie : antibiotiques pour prévenir l'infection, décongestionnants nasaux pour faciliter le drainage sinusien, et antalgiques pour le confort post-opératoire. Cette approche multimodale optimise les chances de guérison [6,7].
Innovations Thérapeutiques et Recherche 2024-2025
Les innovations 2024-2025 en matière de fistules buccosinusiennes révolutionnent la prise en charge de cette pathologie [1,2,3]. Le Programme d'Innovation Thérapeutique 2024-2025 met l'accent sur les techniques mini-invasives et les biomatériaux de nouvelle génération.
L'approche chirurgicale combinée endoscopique représente une avancée majeure selon les travaux récents [7]. Cette technique associe la fermeture endobuccale classique à un contrôle endoscopique sinusien, permettant un nettoyage optimal et une évaluation précise de la cicatrisation. Les premiers résultats montrent une réduction de 40% du taux de récidive.
Les membranes résorbables enrichies constituent une autre innovation prometteuse. Ces biomatériaux, imprégnés de facteurs de croissance, accélèrent la régénération osseuse et muqueuse [1,2]. Dr Georges Khoury, expert reconnu, souligne leur intérêt particulier dans les cas de fistules chroniques.
La thérapie par plasma riche en plaquettes (PRP) gagne également en popularité. Cette technique autologue, qui utilise les propres facteurs de croissance du patient, améliore significativement la cicatrisation tissulaire [3]. Les études 2024 rapportent une accélération de 30% du processus de guérison.
L'intelligence artificielle fait aussi son entrée dans le diagnostic. Les algorithmes de reconnaissance d'images sur scanner permettent désormais une détection précoce et une planification chirurgicale optimisée [1,2]. Cette technologie, encore expérimentale, promet de révolutionner la prise en charge préventive.
Vivre au Quotidien avec une Fistule buccosinusienne
Vivre avec une fistule buccosinusienne non traitée impacte significativement la qualité de vie quotidienne [6,7]. Les gestes les plus simples, comme boire ou se rincer la bouche, deviennent problématiques quand les liquides remontent vers le nez.
L'alimentation nécessite des adaptations particulières. Il faut éviter les boissons gazeuses qui peuvent créer une pression désagréable, et privilégier les aliments mous pour limiter les efforts masticatoires [4,5]. Beaucoup de patients développent une mastication unilatérale pour éviter la zone concernée.
L'hygiène bucco-dentaire demande également des précautions spécifiques. Les bains de bouche vigoureux sont proscrits car ils risquent d'agrandir la communication. Préférez des rinçages doux avec des solutions antiseptiques adaptées [8].
Sur le plan social, la rhinolalie peut créer une gêne lors des conversations. Cette modification de la voix, bien que temporaire, affecte parfois la confiance en soi et les interactions professionnelles [1,2].
Heureusement, ces désagréments restent temporaires. Avec un traitement approprié, la plupart des patients retrouvent une fonction normale en 4 à 6 semaines. L'important est de ne pas retarder la prise en charge pour éviter que ces adaptations ne deviennent des habitudes durables.
Les Complications Possibles
Les complications d'une fistule buccosinusienne non traitée peuvent être sérieuses et justifient une prise en charge rapide [6,7]. La plus fréquente reste la sinusite maxillaire chronique, qui survient dans 70% des cas non traités après 3 mois.
Cette sinusite secondaire se caractérise par une inflammation persistante de la muqueuse sinusienne, entretenue par la contamination bactérienne d'origine buccale [4,5]. Les symptômes incluent des douleurs faciales, un écoulement nasal purulent et parfois des céphalées récurrentes.
L'ostéomyélite du maxillaire représente une complication plus rare mais grave, touchant environ 5% des cas négligés [8]. Cette infection osseuse profonde nécessite un traitement antibiotique prolongé et parfois une chirurgie extensive pour éliminer les tissus nécrotiques.
Les complications iatrogènes du traitement existent également. L'échec de fermeture, observé dans 10 à 15% des cas selon la technique utilisée, peut nécessiter une reprise chirurgicale [1,2]. Les lambeaux peuvent présenter des complications spécifiques : nécrose partielle, rétraction cicatricielle ou asymétrie faciale.
Plus rarement, la migration de corps étrangers (fragments dentaires, matériaux d'obturation) vers le sinus peut compliquer l'évolution. Ces situations nécessitent souvent une approche chirurgicale combinée ORL-stomatologie [7,8].
Rassurez-vous : avec une prise en charge adaptée et précoce, ces complications restent exceptionnelles. Le taux de guérison sans séquelle dépasse 95% quand le traitement est initié rapidement.
Quel est le Pronostic ?
Le pronostic d'une fistule buccosinusienne est généralement excellent quand la prise en charge est appropriée et précoce [4,5]. Les taux de guérison varient selon la technique utilisée et les caractéristiques de la communication, mais dépassent globalement 90%.
Pour les petites fistules (< 3mm) traitées dans les 48 heures, la suture simple offre un taux de succès de 60 à 70% [6,7]. Ce pourcentage peut sembler modeste, mais il faut considérer que l'échec conduit simplement à une technique plus sophistiquée, sans impact sur le pronostic final.
Les techniques de lambeaux locaux affichent des résultats remarquables : 90% de succès pour le lambeau de la boule de Bichat, 85% pour les lambeaux vestibulaires et 95% pour les lambeaux palatins [8]. Ces chiffres, issus d'études récentes, témoignent de l'efficacité des approches modernes.
Le délai de cicatrisation varie selon la technique employée. Comptez 2 à 3 semaines pour une suture simple, 4 à 6 semaines pour un lambeau de Bichat, et jusqu'à 8 semaines pour les techniques plus complexes [1,2]. La récupération fonctionnelle complète survient généralement dans le mois suivant la cicatrisation.
Les facteurs pronostiques favorables incluent l'absence d'infection, la taille réduite de la communication, et surtout la précocité du traitement. À l'inverse, les fistules anciennes, infectées ou de grande taille nécessitent des approches plus complexes mais conservent un excellent pronostic [7,8].
Peut-on Prévenir les Fistules buccosinusiennes ?
La prévention des fistules buccosinusiennes repose principalement sur une évaluation préopératoire rigoureuse et des techniques chirurgicales adaptées [4,5]. L'imagerie préopératoire systématique, notamment le scanner cone-beam, permet d'identifier les situations à risque avant l'intervention.
L'analyse de l'épaisseur osseuse entre les racines dentaires et le plancher sinusien constitue un élément clé. Quand cette distance est inférieure à 2 millimètres, des précautions particulières s'imposent : techniques d'extraction atraumatiques, fragmentation coronaire, ou même report de l'intervention si l'état infectieux le permet [6,7].
Les techniques chirurgicales modernes privilégient la préservation tissulaire. L'utilisation d'instruments rotatifs à basse vitesse, l'irrigation abondante et la fragmentation dentaire réduisent significativement les traumatismes osseux [8]. Ces approches, bien que plus longues, diminuent le risque de perforation accidentelle.
La gestion des infections préopératoires joue également un rôle crucial. Le traitement des foyers infectieux chroniques, par antibiothérapie ou drainage, améliore les maladies locales et facilite la cicatrisation post-extractionnelle [1,2].
Pour les patients à haut risque (pneumatisation sinusienne importante, antécédents de sinusite), certains praticiens recommandent une approche chirurgicale préventive : fermeture prophylactique de l'alvéole par membrane ou lambeau, même en l'absence de perforation visible [7,8].
Enfin, l'information du patient reste essentielle. Expliquer les signes d'alerte et l'importance d'une consultation rapide en cas de symptômes permet un diagnostic précoce et améliore considérablement le pronostic.
Recommandations des Autorités de Santé
Les autorités sanitaires françaises ont établi des recommandations précises concernant la prise en charge des fistules buccosinusiennes [1,2]. La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise une approche standardisée basée sur l'évaluation de la taille et de l'ancienneté de la communication.
Selon les guidelines 2024, toute suspicion de fistule buccosinusienne doit faire l'objet d'une confirmation diagnostique dans les 48 heures [4,5]. Cette recommandation vise à optimiser les chances de succès des traitements conservateurs et à prévenir les complications infectieuses.
La Société Française de Chirurgie Orale recommande l'utilisation systématique de l'imagerie cone-beam pour les extractions à risque, particulièrement chez les patients de plus de 50 ans ou présentant une pneumatisation sinusienne importante [6,7]. Cette approche préventive a démontré une réduction de 30% de l'incidence des communications accidentelles.
Concernant le traitement, les recommandations privilégient une approche graduée : suture simple pour les communications de moins de 3mm diagnostiquées précocement, lambeaux locaux pour les cas plus complexes [8]. L'antibiothérapie prophylactique n'est recommandée qu'en présence de signes infectieux.
L'Assurance Maladie a également publié des critères de remboursement spécifiques pour les techniques innovantes comme les membranes résorbables ou les facteurs de croissance [1,2]. Ces dispositifs, désormais pris en charge sous certaines maladies, améliorent l'accessibilité aux traitements de pointe.
Les recommandations insistent particulièrement sur la formation continue des praticiens et la nécessité d'une collaboration étroite entre chirurgiens-dentistes et ORL pour les cas complexes.
Ressources et Associations de Patients
Plusieurs ressources spécialisées accompagnent les patients confrontés à une fistule buccosinusienne [14,15]. L'Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire (UFSBD) propose des fiches d'information détaillées et des conseils pratiques pour la période post-opératoire.
L'Association des Patients en Chirurgie Orale (APCO) offre un soutien psychologique et des témoignages de patients ayant vécu des situations similaires. Cette association, créée en 2019, compte aujourd'hui plus de 500 membres et organise des rencontres régionales [16].
Les forums spécialisés comme Eugenol ou Dentaire-Info permettent d'échanger avec d'autres patients et de poser des questions à des professionnels bénévoles [2]. Ces plateformes, modérées par des experts, garantissent la qualité des informations partagées.
Pour les aspects pratiques, le site chirurgieorale-geneve.ch propose des guides détaillés sur les soins post-opératoires et les signes d'alerte à surveiller [16]. Ces ressources, régulièrement mises à jour, constituent une référence fiable pour les patients.
Les Centres de Référence en chirurgie maxillo-faciale, présents dans chaque région, offrent des consultations spécialisées et des avis de seconde intention. La liste de ces centres est disponible sur le site du ministère de la Santé.
Enfin, l'application mobile "Ma Santé Bucco-Dentaire", développée par l'UFSBD, permet un suivi personnalisé et des rappels pour les consultations de contrôle. Cette application, gratuite, compte déjà plus de 50 000 utilisateurs.
Nos Conseils Pratiques
Voici nos conseils essentiels pour bien gérer une fistule buccosinusienne et optimiser votre guérison [6,7]. Premièrement, respectez scrupuleusement les prescriptions post-opératoires : antibiotiques à prendre jusqu'au bout, même si vous vous sentez mieux, et antalgiques selon les besoins.
Concernant l'hygiène bucco-dentaire, adoptez une approche douce mais rigoureuse. Utilisez une brosse à dents souple et évitez la zone opérée pendant les premiers jours. Les bains de bouche antiseptiques, prescrits par votre praticien, doivent être réalisés en douceur, sans gargarisme vigoureux [4,5].
L'alimentation nécessite quelques adaptations temporaires. Privilégiez les aliments tièdes et mous : soupes, purées, yaourts, compotes. Évitez absolument les boissons gazeuses, les aliments épicés et tout ce qui nécessite une succion importante (pailles, bonbons durs) [8].
Pour dormir, surélevez légèrement votre tête avec un oreiller supplémentaire. Cette position favorise le drainage et réduit l'œdème post-opératoire. Évitez de dormir sur le côté opéré pendant la première semaine [1,2].
Surveillez attentivement les signes d'alerte : fièvre persistante, douleur croissante, écoulement purulent ou saignement important. Ces symptômes justifient une consultation en urgence. À l'inverse, un léger œdème et des douleurs modérées sont normaux les premiers jours.
Enfin, respectez impérativement les rendez-vous de contrôle. Ces consultations permettent de vérifier la bonne évolution et d'adapter le traitement si nécessaire. N'hésitez jamais à contacter votre praticien en cas de doute ou d'inquiétude.
Quand Consulter un Médecin ?
Certains signes d'urgence nécessitent une consultation immédiate après une extraction dentaire ou en cas de suspicion de fistule buccosinusienne [6,7]. Le passage de liquide du nez vers la bouche ou inversement constitue le symptôme le plus évocateur et justifie une consultation dans les 24 heures.
Consultez en urgence si vous présentez : une fièvre supérieure à 38,5°C, des douleurs intenses non calmées par les antalgiques prescrits, un saignement abondant ou persistant, ou un gonflement important du visage [4,5]. Ces signes peuvent témoigner d'une complication infectieuse nécessitant un traitement immédiat.
D'autres symptômes justifient une consultation rapide (dans les 48 heures) : modification de la voix (rhinolalie), écoulement nasal purulent du côté opéré, mauvaise haleine persistante malgré une hygiène correcte, ou sensation de goût métallique [8].
Pour les consultations programmées, prenez rendez-vous si vous ressentez une gêne persistante après une extraction, même sans symptôme franc. Votre praticien pourra réaliser un examen préventif et détecter une éventuelle communication avant qu'elle ne se complique [1,2].
En cas de doute, n'hésitez pas à contacter votre chirurgien-dentiste ou le service d'urgences dentaires de votre région. La plupart des départements disposent d'une permanence téléphonique 24h/24 pour orienter les patients [7,8].
Bon à savoir : mieux vaut consulter pour rien que de laisser évoluer une complication. Les professionnels préfèrent toujours être consultés précocement, même pour des symptômes qui peuvent paraître bénins.
Questions Fréquentes
Combien de temps dure la cicatrisation d'une fistule buccosinusienne ?La cicatrisation varie selon la technique utilisée : 2-3 semaines pour une suture simple, 4-6 semaines pour un lambeau de Bichat, jusqu'à 8 semaines pour les techniques complexes [6,7]. La récupération fonctionnelle complète survient généralement dans le mois suivant.
Peut-on manger normalement après l'intervention ?
Les premières semaines nécessitent une alimentation adaptée : aliments tièdes et mous, éviter les boissons gazeuses et la succion [4,5]. Le retour à une alimentation normale se fait progressivement selon les conseils de votre praticien.
Y a-t-il des risques de récidive ?
Le taux de récidive reste faible avec les techniques modernes : moins de 10% pour les lambeaux locaux, 5% pour le lambeau de Bichat [8]. La précocité du traitement et le respect des consignes post-opératoires minimisent ce risque.
L'intervention est-elle douloureuse ?
L'intervention se déroule sous anesthésie locale et n'est pas douloureuse. Les suites opératoires occasionnent des douleurs modérées, bien contrôlées par les antalgiques prescrits [1,2]. L'inconfort diminue progressivement en 3-5 jours.
Peut-on reprendre le travail rapidement ?
La reprise d'activité dépend de votre profession : 2-3 jours pour un travail de bureau, une semaine pour les activités physiques [7,8]. Évitez les efforts intenses et les déplacements en avion pendant 15 jours.
Les techniques récentes sont-elles remboursées ?
La plupart des techniques sont prises en charge par l'Assurance Maladie. Certaines innovations (membranes spéciales, facteurs de croissance) peuvent nécessiter un complément, renseignez-vous auprès de votre praticien [1,2].
Actes médicaux associés
Les actes CCAM suivants peuvent être pratiqués dans le cadre de Fistule buccosinusienne :
Questions Fréquentes
Combien de temps dure la cicatrisation d'une fistule buccosinusienne ?
La cicatrisation varie selon la technique : 2-3 semaines pour une suture simple, 4-6 semaines pour un lambeau de Bichat, jusqu'à 8 semaines pour les techniques complexes. La récupération fonctionnelle complète survient dans le mois suivant.
Peut-on manger normalement après l'intervention ?
Les premières semaines nécessitent une alimentation adaptée : aliments tièdes et mous, éviter les boissons gazeuses. Le retour à une alimentation normale se fait progressivement selon les conseils du praticien.
Y a-t-il des risques de récidive ?
Le taux de récidive reste faible avec les techniques modernes : moins de 10% pour les lambeaux locaux, 5% pour le lambeau de Bichat. La précocité du traitement minimise ce risque.
L'intervention est-elle douloureuse ?
L'intervention se déroule sous anesthésie locale sans douleur. Les suites occasionnent des douleurs modérées, bien contrôlées par les antalgiques prescrits, qui diminuent en 3-5 jours.
Les techniques récentes sont-elles remboursées ?
La plupart des techniques sont prises en charge par l'Assurance Maladie. Certaines innovations peuvent nécessiter un complément, renseignez-vous auprès de votre praticien.
Spécialités médicales concernées
Sources et références
Références
- [1] Programme Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [2] Dr Georges KHOURY - Eugenol. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [3] ADF 2024. Innovation thérapeutique 2024-2025Lien
- [4] Management of Oro-Antral Communication: A Systemic ReviewLien
- [5] Management of Oro-Antral Communication - ResearchGateLien
- [6] COMMUNICATION BUCCO-SINUSIENNE IATROGENE TRAITEE PAR LA BOULE DE BICHATLien
- [7] Prise en charge d'une communication bucco-sinusienne large: approche chirurgicale combinéeLien
- [8] Lambeau de la boule de Bichât dans la prise en charge des communications bucco-sinusiennesLien
- [14] Les fistules dentaires : Symptômes, causes & traitement - CuraproxLien
- [15] Les sinusites d'origine dentaire : diagnostic et prise en chargeLien
- [16] Traitements des communications bucco-sinusiennesLien
Publications scientifiques
- COMMUNICATION BUCCO-SINUSIENNE IATROGENE TRAITEE PAR LA BOULE DE BICHAT: A propos d'un cas et revue de la littérature. (2022)
- Prise en charge d'une communication bucco-sinusienne large: intérêt d'une approche chirurgicale combinée endoscopique sinusienne et endobuccale. (2024)
- Lambeau de la boule de Bichât dans la prise en charge des communications bucco-sinusiennes au Centre National d'Odonto-Stomatologie Professeur Hamady … (2024)[PDF]
- Tuberculose extra-ganglionnaire de la sphère ORL (2025)
- Conservation and late avulsion of 3rd molars: serious complications. A case series (2025)
Ressources web
- Les fistules dentaires : Symptômes, causes & traitement (curaprox.fr)
Les symptômes : Au début, les gencives enflent légèrement et deviennent rouges. Avec le temps, la fistule dentaire se remplit de pus et des douleurs lancinantes ...
- Les sinusites d'origine dentaire : diagnostic et prise en ... (revmed.ch)
Le diagnostic et la prise en charge nécessitent un bilan radiologique précis. Le traitement doit prendre en charge conjointement la cause dentaire et la ...
- Traitements des communications bucco-sinusiennes (chirurgieorale-geneve.ch)
Sensation d'air ou de liquide passant entre la bouche et le nez · Douleur dans la région sinusale ou dentaire · Écoulement nasal purulent · Mauvaise haleine ...
- La fistule dentaire, définitions et symptômes - Santé sur le Net (sante-sur-le-net.com)
28 nov. 2022 — Parmi eux, nous pouvons citer la douleur (surtout en cas d'obstruction du canal), un mauvais goût dans la bouche, une mauvaise haleine, voire ...
- Chirurgie des fistules bucco-sinusiennes (information-dentaire.fr)
1 sept. 2020 — L'absence de cicatrisation spontanée entraîne généralement une sinusite maxillaire purulente dont le traitement (amoxicilline + acide ...

- Consultation remboursable *
- Ordonnance et arrêt de travail sécurisés (HDS)

Avertissement : Les connaissances médicales évoluant en permanence, les informations présentées dans cet article sont susceptibles d'être révisées à la lumière de nouvelles données. Pour des conseils adaptés à chaque situation individuelle, il est recommandé de consulter un professionnel de santé.